Diabète de type 2 - Prévenir, le comprendre, le traiter!

Diabète de type 2 - Prévenir, le comprendre, le traiter!
Il est possible de guérir d’un diabète de type 2 en seulement 8 semaines, onze patients y sont parvenus, révèle une étude publiée dans la revue Diabetologia.
Le diabète est aujourd’hui regardé comme une pathologie inévitablement progressive avec une destruction inéluctable des cellules bêta du pancréas, celles-là même qui synthétisent l’insuline nécessaire à contrôler le taux de sucre dans le sang. Certains traitement utilisés retardent l’évolution du diabète en aidant à contrôler ce taux de sucre et à permettrent aux cellules bêta du pancréas de survivre efficacement plus longtemps. Pourtant après 10 années de diabète, 50% des patients ont besoin de recevoir de l’insuline par voie injectable afin de compenser la destruction des cellules bêta pancréatiques.
Pourtant, une chirurgie de l’estomac (chirurgie bariatrique) pratiquée chez des patients obèses, a montré qu’elle était capable de faire disparaître un diabète en limitant les apports nutritifs de manière drastique. Des scientifiques anglais ont émis l’hypothèse que des patients qui supporteraient un apport alimentaire réduit avec des apports inférieurs aux besoins, pourraient corriger un diabète en normalisant la fonction des cellules bêta et la sensibilité à l’insuline. Les scientifiques ont alors recruté des patients diabétiques volontaires âgés de 35 à 65 ans, diabétiques depuis moins de 4 ans, ayant une HbA1c entre 6,5% et 9%, un IMC à 33 (obèse). Leurs traitements antidiabétiques ont été progressivement supprimés et une restriction alimentaire a été mise en place sous contrôle médical stricte, car une telle réduction des apports énergétique reste dangereuse.
L’alimentation autorisée consistait en un liquide de régime apportant 510 kcal par jour (46.4% carbohydrates, 32.5% protéines et 20.1% lipides + vitamines, mineraux), complété par des légumes visant à un apport énergétique global à 600 kcal/jour. Les patients étaient encouragés à boire 2 litres d’eau par jour. Des dosages biologiques et évaluations de lIMC, de la masse grasse, et du poids étaient réalisées. La restriction alimentaire a durée 8 semaines.
Après 1 semaine, la glycémie à jeun est passée de 9,2 mmol/l à 5,9 mmmol, soit comparable à celle des personnes sans diabétique et cela alors que tous les traitements avaient été suspendus. Elle est restée stable tout au long du traitement.
L’hémoglobine glycquée s’est elle réduite de 7,4% à 6,0%, revenant également au niveau de celles de personnes non diabétiques.
Le foie a réduit sa production de sucres et à perdu 30% de ses stocks de graisses, la sécrétion d’insuline par les cellules bêta du pancréas s’est également réduite logiquement.
En 8 semaines, les patients ont perdu en moyenne 15 kilogrammes, soit environ 15% de leur poids initial.
Pour les auteurs, la démonstration est faite  que l’insuffisance des cellules bêta du pancréas et l’insulinorésistance, deux phénomènes qui font la progression de diabète peuvent être inversés par un régime hypocalorique sévère.
Que sont devenus les patients ? Les patients ont suspendu la restriction alimentaire au bout de 8 semaine. Sur les 12 semaines qui ont suivi, ils ont repris 3 kilogrammes en moyenne mais leur HbA1c est restée stable et les anomalies du pancréas et du foie ne s’étaient pas  renouvelées, apportant de la consistance à l’hypothèse que les anomalies de la sécrétion de l’insuline et de l’insulino-résistance créant le socle du diabète sont liées à une surcharge en graisse à la fois du foie et du pancréas. 7 patients sur 11 restaient non diabétiques à 3 mois.
Les auteurs reconnaissent qu’il s’agit d’une petite étude en nombre de patients, dont l’ancienneté du diabète était faible (4 ans). D’autres études doivent évidemment être menées pour avoir une idée sur le long terme de l’efficacité de cette procédure qui ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques. Ce n’est évidemment pas une technique à pratiquer soi-même en dehors de contrôle médicaux.

Source

Reversal of type 2 diabetes: normalisation of beta cell function in association with decreased pancreas and liver triacylglycerol 
By E. L. Lim, K. G. Hollingsworth, B. S. Aribisala, M. J. Chen, J. C. Mathers, R. Taylor
DIabetologia Received: 22 March 2011 / Accepted: 5 May 2011

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