Représentant un cas sur dix, le diabète de type 1 se caractérise par une incapacité du pancréas à produire une quantité suffisante d’insuline. Des injections quotidiennes permettent de contrôler la maladie mais pas de la guérir. La recherche donne aujourd’hui un second souffle à la lutte contre cette pathologie.
Le diabète de type 1, insulinodépendant (DID), est aussi appelé diabète "maigre" car l’un des premiers symptômes est l’amaigrissement, ou encore "juvénile" parce qu’il touche des personnes jeunes. Il résulte de la destruction des cellules du pancréas productrices de l’hormone insuline (les îlots de Langherans). Beaucoup moins fréquent que le diabète de type 2, dit "gras", il représente 10 % des cas. Cette maladie est obligatoirement traitée par l’insuline.
Le diabète de type 1 traité en deux semaines ?
Publiée dans le New England Journal of Medicine1, une étude nous permet d’espérer demain de disposer d’un réel moyen de prévention de cette maladie. Les chercheurs ont réussi à stopper la progression du diabète grâce un nouveau médicament immunosuppresseur. Ce médicament a permis d’obtenir des résultats prometteurs dès les deux premières semaines de traitement. Attention cependant, l’échantillon reste réduit. Au total, 12 patients sous traitement ont été comparés à 12 patients ne recevant pas le traitement. Après un an, 9 des 12 patients traités ont maintenu ou amélioré leur production d’insuline contre seulement 2 du groupe contrôle. Bien qu’agissant sélectivement, ce traitement comprend des effets secondaires (fièvre, anémie, nausée…).
Cette recherche n’est pas la première du genre. En effet, des chercheurs israéliens2 avaient publié des résultats similaires fin 2001. Développée par la compagnie pharmaceutique Peptor, une molécule baptisée DiaPep 277 avait permis d’enrayer la destruction des cellules du pancréas et de réduire significativement les injections d'insuline après dix mois de traitement chez une quinzaine de patients.
Réalisées sur un petit échantillon, ces deux expériences devront être reproduites à une plus grande échelle avant d’envisager une commercialisation.
De nouvelles pistes contre le diabète de type 1
En octobre 2001, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), la Fondation pour la recherche médicale (FRM) et la fondation américaine Juvenile Diabetes Research Foundation International (JDRF) ont lancé pour la première fois un grand programme de financement de projets de recherches sur le diabète de type 1 en France. Au total, 3 600 000 €uros sont prévus pour trois ans.
Un an plus tard, les partenaires ont présenté les projets sélectionnés3 :
- Identification des gènes de susceptibilité au diabète de type 1 grâce à l’étude de grandes cohortes de patients diabétiques et de familles où les patients sont issus de mariages consanguins ;
- Limiter la destruction des cellules productrices d’insuline à l’origine de la maladie grâce à la stimulation des lymphocytes T régulateurs ;
- Le développement du pancréas en identifiant les facteurs de croissance spécifiques permettant d’activer la prolifération des cellules du pancréas.
Cet ambitieux projet de l’Inserm cofinancé par une fondation américaine pourrait offrir de nouvelles pistes de traitement face au diabète de type 1, que l’on ne peut actuellement que contrôler (grâce à des doses quotidiennes d’insuline) et non guérir.
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