Diabète chez l'enfant : comment le détecter ?

15 000 enfants souffrent aujourd’hui d’un diabète insulino-dépendant. Derrière ce mot barbare, se cache une maladie chronique qui concerne des enfants de plus en plus jeunes.

Qu’est-ce que le diabète ?

  • Il convient d'abord de distinguer le diabète de type 1, qui affecte plutôt les enfants, du diabète de type 2, associé à une surcharge pondérale et plutôt spécifique de l’adulte.
  • Le premier se caractérise par l’incapacité du pancréas à fabriquer de l’insuline, hormone chargée de réguler le taux de sucre (la glycémie) dans le sang. En son absence, la glycémie s’élève. L’excès de sucre provoquant la plupart des complications du diabète s’achemine anormalement vers les reins et se mélange à l’urine.

Quelle est la population concernée ?

  • Jusqu’à présent, le diabète de type 1 se déclarait plus volontiers chez des enfants âgés de 8 à 14 ans. Depuis une dizaine d’années, nous assistons à un rajeunissement des sujets touchés.Actuellement, 70 % des patients ont moins de 5 ans.

Comment la maladie apparaît-elle ?

  • D’une façon souvent brutale. Le petit enfant a soudain un besoin fréquent d’uriner dans la journée et la nécessité de se lever au milieu de la nuit. Il a une soif intense, est fatigué et perd du poids alors qu’il continue à manger normalement, voire davantage.
  • Ces signes doivent immédiatement alerter les parents et les amener à consulter dans les plus brefs délais. A ce stade, une analyse de sang va permettre de confirmer la maladie.

Quelles sont les causes du diabète ?

  • Elles sont à la fois génétiques et environnementales. Si vous-même ou votre compagnon êtes atteints d’un diabète de type 1, les risques de transmettre la maladie à votre enfant ont été évalués à 5 %. Quant aux facteurs environnementaux (alimentation, diversification précoce...), ils ne sont pas encore clairement identifiés.
  • Une chose est certaine : le diabète est une maladie auto-immune, c’est-à-dire que le corps de l’enfant réagit contre un de ses organes. Dans ce cas particulier, il détruit les cellules du pancréas, qui normalement produisent de l’insuline.

Une fois le diagnostic de diabète posé, que fait-on ?

  • En général, une hospitalisation est nécessaire pour mettre au point un traitement adapté et, surtout, familiariser le petit diabétique avec cette maladie qui va l’accompagner toute sa vie durant.
  • C’est un choc. Diabétologues, infirmières, diététiciennes, psychologues sont là pour lui expliquer, ainsi qu’à ses parents, les mécanismes de la maladie, les modalités des injections d’insuline et le suivi médical associé à tout diabète. Cette éducation est essentielle.

En quoi consiste le traitement ?

  • Le traitement passe par un apport quotidien d’insuline. Mais cette hormone ne peut pas être prise par la bouche car elle est détruite au cours de la digestion. Il faut donc l’injecter sous la peau plusieurs fois par jour, au niveau d’un pli du ventre par exemple.
  • Les nouvelles méthodes d’injection (par stylo ou par pompe), le perfectionnement du matériel, en particulier la finesse accrue des aiguilles, apportent un confort supplémentaire au petit patient. La piqûre est aujourd’hui pratiquement indolore.
  • La dose d’insuline est guidée par une surveillance quotidienne du taux de sucre dans le sang, mesuré au bout du doigt grâce à un lecteur de glycémie.

Cette maladie impose-t-elle un régime particulier ?

 Les lecteurs de glycémie évoluent : ils permettent un prélèvement de sang beaucoup moins important (une microgoutte de la taille d’une tête d’épingle suffit) et quasi indolore. Il se réalise sur le majeur ou l'annulaire, de préfernce, sur le côté du doigt à l'extrémité. C'est là que la sensibilité est moindre.
 Le mode d’administration de l’insuline va se modifier. Les laboratoires concoctent aujourd’hui une hormone pancréatique sous forme inhalée selon le même principe que les corticoïdes dans le traitement d’autres maladies.

source:http://www.enfant.com/ 

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