Le diabète non-insulino dépendant
- Définition
Le diabète non-insulino dépendant se définit par un taux élevé de sucre dans le sang, dont l’abaissement à un niveau « normal » ne nécessite pas d’administration d’insuline artificielle.
- Quelques explications
Le diabète non-insulino dépendant représente la majorité des diabètes (85%). Il s'associe le plus souvent à une obésité chez le sujet d'âge mûr. Si l'absence d'insulino-dépendance est le critère de définition du diabète non-insulino dépendant, ce n'est pas un critère prédictif d'évolution car le diabète non-insulino dépendant peut par la suite devenir insulino-requérant (c’est-à-dire qu’il requiert de l’insuline).
Dans le diabète non-insulino dépendant, un facteur génétique indéniable vient s'ajouter aux facteurs d'environnement. Ces derniers sont représentés par une obésité androïde (obésité masculine) et notamment une obésité viscérale abdominale dans une grande partie des cas.
Certains diabètes non-insulino dépendant pourraient avoir comme origine un dérèglement du système immunitaire: ce sont les diabètes de type I lents. En fait, la frontière entre les 2 formes n'est pas bien nette.
Au niveau physiopathologie, 2 raisons expliquent un taux élevé de sucre dans le sang:
- L'insulinorésistance (la résistance à l’insuline) musculaire qui entraîne un mauvais fonctionnement des muscles,
- L'hypoinsulinisme (diminution de la fabrication d’insuline), celle-ci pouvant être purement relative du fait d’une augmentation conséquente du poids.
- Comment faire le diagnostic d'un diabète non-insulino dépendant ?
1 - Les circonstances de découverte sont généralement les suivantes :
Le plus souvent, la découverte a lieu lors d'un bilan biologique systématique, orienté ou non par l'existence de facteurs de risque.
Ailleurs, ce peut être exceptionnellement une complication aiguë (acido-cétose), rarement une élimination abondante d’urines associée à une absorption importante d’eau, une complication infectieuse, plus rarement une complication chronique du diabète.
2 - Les examens de biologie fournissent le diagnostic :
Selon les critères positifs de diabète définis par l'Organisation Mondiale de la Santé, le diabète est défini par un taux de glycémie à jeun supérieur à 1,26 grammes/litre.
La glycémie (taux de sucre dans le sang) peut être mesurée de façon précise par une prise de sang ou de manière moins précise mais plus rapide par une bandelette sur laquelle est déposée une goutte de sang obtenue après piqûre (système de mesure automatique digitale, fréquemment utilisé par les diabétiques).
L'Hyperglycémie Provoquée Orale (HGPO) n'est justifiée que chez le patient dont le taux de sucre dans le sang est normal et chez lequel on a des raisons de rechercher un diabète non-insulino dépendant, ou encore chez celui qui a un taux de sucre dans le sang à jeun compris entre 1 et 1,40 g/l. Sa pratique doit d'abord éliminer tout facteur pouvant faire augmenter la glycémie (infection, corticothérapie, diurétiques et oestroprogestatifs).
- Quelle est l'évolution d'un diabète ?
Le diabète non-insulino dépendant peut être stabilisé durant une longue période par le traitement oral. Dans d'autres cas, le déséquilibre survient et, après un traitement oral maximum, le diabète devient insulino-requérant.
Par ailleurs, un diabète non-insulino dépendant peut se déséquilibrer à tout moment du fait par exemple d’un traumatisme, de l’administration de certains médicaments hyperglycémiant ou encore d’une infection.
- Quelles sont les complications du diabète ?
- L’atteinte des artères de gros calibres est prédominante en raison de l'âge des patients. Les maladies des artères du cœur sont 2 à 3 fois supérieures chez les sujets diabétiques par rapport aux sujets non-diabétiques, l'artériopathie des membres inférieurs est 40 fois plus fréquente que dans la population générale. Par contre, l'atteinte des artères à destinée cérébrale n'est pas plus fréquente.
- La rétinopathie (atteinte de l’artère de la rétine) doit être dépistée dès le diagnostic de la maladie. La néphropathie (atteinte des artères des reins) est beaucoup moins évolutive que celle du diabète insulino-dépendant mais souvent présente dès le diagnostic.
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