La modification de nos habitudes alimentaires, en quelques décennies seulement, est à l’origine de la progression fulgurante du diabète dans les pays développés. Nous mangeons trop de sucres rapides et notre organisme ne sait pas les gérer. Certaines plantes peuvent le faire pour lui.
Le diabète est une maladie qui a été décelée par les thérapeutes très tôt dans l’histoire de l’humanité : le texte le plus ancien qui y fait mention est le papyrus d’Eber, écrit en 1 500 ans avant J-C. Facile à observer chez les malades à cause de ses symptômes typiques (urine abondante et sucrée, soif et faim excessives), il a été décrit par les plus grands médecins de l’histoire dont Aristote, Galien, Avicenne et Paracelse… Bien que courante, cette maladie a connu ces der-nières années une augmentation phénoménale et sera sans doute « La » maladie la plus répandue du début du XXIème siècle (on prévoit 300 millions de diabétiques dans le monde d’ici 2025).
La « mal-bouffe » principale responsable
La hausse marquée des cas de diabète n'a pas de frontières et affecte toutes les populations . Les causes principales de cette flambée sont principalement une mauvaise alimentation trop riche en sucre et ingérée n’importe quand. Ce qui vient bouleverser le rythme chronobiologique naturel. Le vieillissement de la population et l’inactivité physique sont les autres causes majeures du diabète. Banalisé, le diabète n’en reste pas moins une maladie redoutable car les complications du diabète peuvent être graves (maladies cardio-vasculaires, cécité) si les soins ne sont pas prodigués avec attention. Heureusement, la médecine actuelle, grâce aux découvertes, en 1921, de deux chercheurs canadiens Banting et Best qui sont parvenus à purifier l’insuline à partir d’extraits de pancréas ont permis d’éviter que les malades atteints de certain types de diabète ne décèdent de cette maladie.
Au sens médical, le mot « diabète » désigne une grande famille de maladies différentes : on distingue ainsi le diabète sucré (le plus courant) dans lequel la glycémie n'est plus régulée, le diabète insipide qui se traduit par une émission d'urine très importante, le diabète rénal qui se traduit par une élimination de glucose dans les urines alors que la glycémie est correctement régulée, le diabète gestationnel qui atteint les femmes enceintes… Nous nous limiterons ici à ce que l’on appelle vulgairement le diabète sucré qui touche la plupart des gens qui avancent en âge (il s’agit d’un état pré-diabétique qui peut évoluer vers un diabète non insulino-dépendant, qui peut lui même évoluer en diabète insulino-dépendant).
Le pancréas, un organe du système nerveux ?
Le diabète est provoqué par une insuffisance de sécrétion d’insuline par le pancréas et donc par une mauvaise régulation du sucre dans le corps. Or le glucose doit impérativement être régulé et contrôlé car il est l’élément nutritionnel indispensable au fonctionnement du système nerveux. Le système nerveux est l’organe noble et premier du corps. À ce titre on pourrait dire que le pancréas, en tant qu’instrument essentiel de la gestion des sucres par l’organisme est un organe du système nerveux puisqu’il joue un rôle complémentaire essentiel à son activité. Et par extension encore, on pourrait dire que le diabète et, plus généralement, les troubles de la glycémie sont des ma-ladies du système nerveux.
Les sucres, ou hydrates de carbone, sont d’origine alimentaire. On en distingue deux sortes : les sucres rapides et les su-cres lents. Ces derniers sont des chaînes carbonées longues qui demandent un travail d’assimilation important de la part du système digestif. La digestion se traduit par une activité enzymatique qui consiste à casser ces chaînes longues pour obtenir des molécules de très petite taille, qu’on appelle sucres rapides, car rapidement assimilés. Le mécanisme d’assimilation suit le travail digestif. Ce dernier demande du temps devant des sucres lents comme l’amidon, un temps très court face aux sucres dits « rapides ».
Notre mémoire alimentaire s’est construite à la Préhistoire
Lors d’une prise alimentaire sucrée, no-tre organisme se retrouve donc d’abord en présence de sucres rapides. La quantité détectée au début d’une prise alimentaire permet à notre organisme d’anticiper la quantité totale de sucres absorbés. Mais comment notre organisme peut-il savoir que nos aliments sont riches en sucres lents ou en sucres rapides ? Comment peut-il deviner de cette façon s’il a affaire à une pâtisserie 100 % sucre raffiné ou au contraire à un pain d’épeautre fait sur farine complète ? Simplement parce que l’alimentation de nos aïeux, répétée de génération en génération a laissé des mémoires dans notre corps. Et ces mémoires, ce sont celles de racines et de fruits, de tubercules et de graines dont se sont nourries des générations d’hommes et de femmes pendant toute cette période qu’on appelle pré-historique. Et c’est une période qui a duré des centaines de milliers d’années. C’est dire si nos mémoires sont bien ré-elles ! Or ces aliments « pré-historiques » contenaient tout sauf des sucres rapides raffinés qui sont aujourd’hui présents partout dans notre alimentation. Un verre de soda, un café sucré, une pâtisserie, et hop ! Le message est lancé au pancréas, disant en quelque sorte qu’une grosse quantité de sucres lents ne va pas tarder à être convertie en sucres rapides et qu’il faut donc réagir en produisant une bonne dose d’insuline… L’insuline ainsi produite en quantité trop importante entraîne alors une baisse incontrôlée de la glycémie : et c’est alors que survient l’hypoglycémie.
La spirale infernale qui épuise le pancréas
Pour l’individu qui en souffre, cela se traduit d’abord par une fringale violente. On pourrait manger n’importe quoi, et surtout du sucre et si l’on cède à la tentation, le cycle se déclenche à nouveau : trop d’insuline, hypoglycémie, prise de sucre…
Si rien n’est fait pour régler le problème, le phénomène va en s’aggravant avec le temps, les crises d’hypoglycémie s’accompagnent peu à peu de somnolence, puis de vertiges, de syncopes, d’angoisses, de sueurs… Le pancréas s’emballe, et finalement ne parvient plus à produire la quantité d’insuline juste nécessaire. La consommation moderne, riche en sucre, mène inéluctablement à l’épuisement du pancréas qui s’obstine à lutter contre le trop plein de glucose qu’il détecte en permanence dans le sang. Le diabète non insulino-dépendant est déjà là, le diabète insulino-dépendant n’est pas loin.
Cette explication, un peu réductionniste, n’en est pourtant pas moins vraie et devant une situation de pré-diabète ou de diabète non-insulino-dépendant, le premier réflexe doit être de se tourner vers les plantes qui aideront l’organisme à gérer, sans paniquer, son taux de glycémie. Il ne s’agit pas là d’un simple traitement d’appoint mais d’une véritable alternative thérapeutique aux sulfamides et autres biguanides (anti-diabétiques) habituellement prescrits.
L’ail et l’oignon, bien sûr…mais aussi le galéga et la myrtille
Il existe de nombreuses plantes dites « anti-diabétiques » : celles qui ont pour propriété d’aider l’organisme à gérer les pics ou les chutes de glycémie sans pour autant mobiliser systématiquement le pancréas. Les deux plus connues sont sans aucun doute l’ail et l’oignon. En consommer sous forme alimentaire est la forme la plus simple et la plus logique qui soit. Pour l’oignon, la meilleure forme galénique est sans doute la teinture-mère à raison de trois prises de 50 gouttes par jour au début de chaque repas. Des capsules d’extraits d’ail sont aussi proposées pour ses nombreuses vertus, entre autres celles de favoriser une baisse de la glycémie.
Nombre de recettes d’herboristes cumulent ces plantes aux vertus régulatrices : citons par exemple le géranium Robert, encore appelé bec de grue, l’aigremoine, le houblon, la feuille de fraisier, la cosse de haricot, la feuille d’eucalyptus, et les graines de fénugrec.
Une plante particulièrement intéressante et peu utilisée est le galéga (Galega officinalis). Il contient un alcaloïde, la galégine qui abaisse fortement le taux de sucre dans le sang. Il peut donc être utile devant un pré-diabète ou un complément à un traitement médical face à un diabète confirmé.
Une autre plante fort appréciée en phytothérapie est la myrtille. En effet, on trouve dans la feuille de myrtille une intéressante proportion de chrome. Cet oligo-élément est indispensable dans les chaînes enzymatiques du pancréas et sa carence peut favoriser, compliquer ou accélérer une fragilité du pancréas. La myrtille possède d’autres éléments moléculaires qui agissent en synergie avec le chrome. Elle agit sur l’intestin et le système circulatoire, possède des actions antiseptiques et fortifiantes.
On cite aussi souvent des plantes riches d’une molécule appelée inuline et qu’il ne faut pas confondre avec l’insuline. Ce sont par exemple le pissenlit, la chicorée, l’artichaut, mais surtout la bardane ou l’aunée. On a longtemps cru que cette molécule était plus digeste que les autres formes de fibres. On s’aperçoit aujourd’hui qu’elle est dégradée dans l’organisme par la flore intestinale et que cette dernière intervient de façon indirecte dans l’activité digestive en générale et du pancréas entre autres.
Le Gymnema sylvestris, pour pallier les envies de sucre
Une autre plante passionnante, le gymnéma (Gymnema sylvestris) a fait l’objet de nombreuses recherches ces dernières années. On a identifié dans les feuilles de cette plante originaire d’Inde des saponines (acides gymnémiques) responsables en partie de ses propriétés étonnantes. En effet, en médecine populaire indienne, on utilise le gymnéma pour faire face aux envies irrépressibles de sucre. On s’est aperçu ensuite que cette plante soignait le diabète, surtout dans les premières phases de la maladie, à l’âge de la maturité ou de la vieillesse. Ce sont des cures répétées qui font son effet et on a découvert, il y a quelques années, qu’il agissait sur l’activité pancréatique. Chez le rat, on a prouvé qu’il pouvait régénérer les Ilots de Langerhans et donc guérir chez cet animal un diabète déclaré. Chez l’homme, alors que la tradition indienne abonde de témoignages en ce sens, et alors que son nom Hindi « gurmar » se traduit par « principe anti-sucre », aucune étude n’a tenté de conclure que chez l’homme la régénération des Ilots de Langerhans est aussi possible. Dans deux études cliniques en Inde et au Japon, des patients diabétiques manifestèrent un besoin moins important en insuline grâce à cette plante.
Le gymnéma est souvent prescrit, à tort, pour des régimes amincissants. Il possède en effet la faculté de perturber la perception sucrée au point de dégoûter un grand amateur de petits gâteaux de son dessert favori pour plusieurs heures. De là à y voir une méthode amincissante, il n’y a qu’un pas, que des labos ont vite franchi… Son emploi est assez simple puisqu’il consiste à prendre deux gélules réparties dans la journée en cures de trois semaines par mois.
Un remède chinois
En Chine aussi, les recettes abondent et ne se ressemblent pas. Il faut dire que les symptômes de l’hypoglycémie peuvent être variés chez les individus et sont fonction de nombreux paramètres de terrain. C’est ainsi qu’un guérisseur m’a recommandé un jour d’essayer une formule de quatre plantes chinoises de la famille des Rosacées (la famille de la rose, mais aussi du pommier, ou du poirier…), malheureusement assez rares et difficiles à obtenir, qui d’après lui « guérissaient » le diabète en deux mois. Même si je n’ai pas eu des résultats aussi spectaculaires qu’il l’annonçait, sa formule, que j’ai pu essayer à quelques reprises, agissait effectivement très bien sur la régulation du sucre dans le sang et améliorait l’état général de la personne qui a essayé ce traitement.
Ces essais, dont j’ai pu discuter de la pertinence avec des médecins et d’autres herboristes, m’ont fait conclure que ce sont d’abord des troubles généraux du système digestif ou des situations de stress qui induisent cette terrible ma-ladie. Et que les traitements préventifs par l’alimentation, par la prise d’oligo-éléments et de vitamines naturelles sont des bases essentielles pour améliorer en premier lieu le terrain. La prévention. On ne cesse de le dire et de le répéter…
Préparation:
J’ai pendant longtemps conseillé en complément à des traitements médicaux le mélange suivant ( à quantité de 10g de chaque plante) chez des personnes voulant avoir une meilleure gestion du sucre dans le sang :
- Aigremoine
- Galéga
- Cosses de haricot
- Aunée
- Géranium Robert
- Cassis
- Myrtille feuilles 40 g.
1 à 2 cuillèrées à café pour un bon bol, à infuser 10 minutes environ.
Ce mélange est à adapter à chaque personne, mais on peut le recommander à raison de deux prises par jour, qui réguleront, en complément aux médicaments, le taux de glycémie. Pour une personne chez qui la prise de médicaments n’est pas nécessaire, il peut agir en préventif d’un terrain diabétique. La cure est à maintenir sur 15 à 20 jours et à renouveler souvent.
Le diabète est une maladie qui a été décelée par les thérapeutes très tôt dans l’histoire de l’humanité : le texte le plus ancien qui y fait mention est le papyrus d’Eber, écrit en 1 500 ans avant J-C. Facile à observer chez les malades à cause de ses symptômes typiques (urine abondante et sucrée, soif et faim excessives), il a été décrit par les plus grands médecins de l’histoire dont Aristote, Galien, Avicenne et Paracelse… Bien que courante, cette maladie a connu ces der-nières années une augmentation phénoménale et sera sans doute « La » maladie la plus répandue du début du XXIème siècle (on prévoit 300 millions de diabétiques dans le monde d’ici 2025).
La « mal-bouffe » principale responsable
La hausse marquée des cas de diabète n'a pas de frontières et affecte toutes les populations . Les causes principales de cette flambée sont principalement une mauvaise alimentation trop riche en sucre et ingérée n’importe quand. Ce qui vient bouleverser le rythme chronobiologique naturel. Le vieillissement de la population et l’inactivité physique sont les autres causes majeures du diabète. Banalisé, le diabète n’en reste pas moins une maladie redoutable car les complications du diabète peuvent être graves (maladies cardio-vasculaires, cécité) si les soins ne sont pas prodigués avec attention. Heureusement, la médecine actuelle, grâce aux découvertes, en 1921, de deux chercheurs canadiens Banting et Best qui sont parvenus à purifier l’insuline à partir d’extraits de pancréas ont permis d’éviter que les malades atteints de certain types de diabète ne décèdent de cette maladie.
Au sens médical, le mot « diabète » désigne une grande famille de maladies différentes : on distingue ainsi le diabète sucré (le plus courant) dans lequel la glycémie n'est plus régulée, le diabète insipide qui se traduit par une émission d'urine très importante, le diabète rénal qui se traduit par une élimination de glucose dans les urines alors que la glycémie est correctement régulée, le diabète gestationnel qui atteint les femmes enceintes… Nous nous limiterons ici à ce que l’on appelle vulgairement le diabète sucré qui touche la plupart des gens qui avancent en âge (il s’agit d’un état pré-diabétique qui peut évoluer vers un diabète non insulino-dépendant, qui peut lui même évoluer en diabète insulino-dépendant).
Le pancréas, un organe du système nerveux ?
Le diabète est provoqué par une insuffisance de sécrétion d’insuline par le pancréas et donc par une mauvaise régulation du sucre dans le corps. Or le glucose doit impérativement être régulé et contrôlé car il est l’élément nutritionnel indispensable au fonctionnement du système nerveux. Le système nerveux est l’organe noble et premier du corps. À ce titre on pourrait dire que le pancréas, en tant qu’instrument essentiel de la gestion des sucres par l’organisme est un organe du système nerveux puisqu’il joue un rôle complémentaire essentiel à son activité. Et par extension encore, on pourrait dire que le diabète et, plus généralement, les troubles de la glycémie sont des ma-ladies du système nerveux.
Les sucres, ou hydrates de carbone, sont d’origine alimentaire. On en distingue deux sortes : les sucres rapides et les su-cres lents. Ces derniers sont des chaînes carbonées longues qui demandent un travail d’assimilation important de la part du système digestif. La digestion se traduit par une activité enzymatique qui consiste à casser ces chaînes longues pour obtenir des molécules de très petite taille, qu’on appelle sucres rapides, car rapidement assimilés. Le mécanisme d’assimilation suit le travail digestif. Ce dernier demande du temps devant des sucres lents comme l’amidon, un temps très court face aux sucres dits « rapides ».
Notre mémoire alimentaire s’est construite à la Préhistoire
Lors d’une prise alimentaire sucrée, no-tre organisme se retrouve donc d’abord en présence de sucres rapides. La quantité détectée au début d’une prise alimentaire permet à notre organisme d’anticiper la quantité totale de sucres absorbés. Mais comment notre organisme peut-il savoir que nos aliments sont riches en sucres lents ou en sucres rapides ? Comment peut-il deviner de cette façon s’il a affaire à une pâtisserie 100 % sucre raffiné ou au contraire à un pain d’épeautre fait sur farine complète ? Simplement parce que l’alimentation de nos aïeux, répétée de génération en génération a laissé des mémoires dans notre corps. Et ces mémoires, ce sont celles de racines et de fruits, de tubercules et de graines dont se sont nourries des générations d’hommes et de femmes pendant toute cette période qu’on appelle pré-historique. Et c’est une période qui a duré des centaines de milliers d’années. C’est dire si nos mémoires sont bien ré-elles ! Or ces aliments « pré-historiques » contenaient tout sauf des sucres rapides raffinés qui sont aujourd’hui présents partout dans notre alimentation. Un verre de soda, un café sucré, une pâtisserie, et hop ! Le message est lancé au pancréas, disant en quelque sorte qu’une grosse quantité de sucres lents ne va pas tarder à être convertie en sucres rapides et qu’il faut donc réagir en produisant une bonne dose d’insuline… L’insuline ainsi produite en quantité trop importante entraîne alors une baisse incontrôlée de la glycémie : et c’est alors que survient l’hypoglycémie.
La spirale infernale qui épuise le pancréas
Pour l’individu qui en souffre, cela se traduit d’abord par une fringale violente. On pourrait manger n’importe quoi, et surtout du sucre et si l’on cède à la tentation, le cycle se déclenche à nouveau : trop d’insuline, hypoglycémie, prise de sucre…
Si rien n’est fait pour régler le problème, le phénomène va en s’aggravant avec le temps, les crises d’hypoglycémie s’accompagnent peu à peu de somnolence, puis de vertiges, de syncopes, d’angoisses, de sueurs… Le pancréas s’emballe, et finalement ne parvient plus à produire la quantité d’insuline juste nécessaire. La consommation moderne, riche en sucre, mène inéluctablement à l’épuisement du pancréas qui s’obstine à lutter contre le trop plein de glucose qu’il détecte en permanence dans le sang. Le diabète non insulino-dépendant est déjà là, le diabète insulino-dépendant n’est pas loin.
Cette explication, un peu réductionniste, n’en est pourtant pas moins vraie et devant une situation de pré-diabète ou de diabète non-insulino-dépendant, le premier réflexe doit être de se tourner vers les plantes qui aideront l’organisme à gérer, sans paniquer, son taux de glycémie. Il ne s’agit pas là d’un simple traitement d’appoint mais d’une véritable alternative thérapeutique aux sulfamides et autres biguanides (anti-diabétiques) habituellement prescrits.
L’ail et l’oignon, bien sûr…mais aussi le galéga et la myrtille
Il existe de nombreuses plantes dites « anti-diabétiques » : celles qui ont pour propriété d’aider l’organisme à gérer les pics ou les chutes de glycémie sans pour autant mobiliser systématiquement le pancréas. Les deux plus connues sont sans aucun doute l’ail et l’oignon. En consommer sous forme alimentaire est la forme la plus simple et la plus logique qui soit. Pour l’oignon, la meilleure forme galénique est sans doute la teinture-mère à raison de trois prises de 50 gouttes par jour au début de chaque repas. Des capsules d’extraits d’ail sont aussi proposées pour ses nombreuses vertus, entre autres celles de favoriser une baisse de la glycémie.
Nombre de recettes d’herboristes cumulent ces plantes aux vertus régulatrices : citons par exemple le géranium Robert, encore appelé bec de grue, l’aigremoine, le houblon, la feuille de fraisier, la cosse de haricot, la feuille d’eucalyptus, et les graines de fénugrec.
Une plante particulièrement intéressante et peu utilisée est le galéga (Galega officinalis). Il contient un alcaloïde, la galégine qui abaisse fortement le taux de sucre dans le sang. Il peut donc être utile devant un pré-diabète ou un complément à un traitement médical face à un diabète confirmé.
Une autre plante fort appréciée en phytothérapie est la myrtille. En effet, on trouve dans la feuille de myrtille une intéressante proportion de chrome. Cet oligo-élément est indispensable dans les chaînes enzymatiques du pancréas et sa carence peut favoriser, compliquer ou accélérer une fragilité du pancréas. La myrtille possède d’autres éléments moléculaires qui agissent en synergie avec le chrome. Elle agit sur l’intestin et le système circulatoire, possède des actions antiseptiques et fortifiantes.
On cite aussi souvent des plantes riches d’une molécule appelée inuline et qu’il ne faut pas confondre avec l’insuline. Ce sont par exemple le pissenlit, la chicorée, l’artichaut, mais surtout la bardane ou l’aunée. On a longtemps cru que cette molécule était plus digeste que les autres formes de fibres. On s’aperçoit aujourd’hui qu’elle est dégradée dans l’organisme par la flore intestinale et que cette dernière intervient de façon indirecte dans l’activité digestive en générale et du pancréas entre autres.
Le Gymnema sylvestris, pour pallier les envies de sucre
Une autre plante passionnante, le gymnéma (Gymnema sylvestris) a fait l’objet de nombreuses recherches ces dernières années. On a identifié dans les feuilles de cette plante originaire d’Inde des saponines (acides gymnémiques) responsables en partie de ses propriétés étonnantes. En effet, en médecine populaire indienne, on utilise le gymnéma pour faire face aux envies irrépressibles de sucre. On s’est aperçu ensuite que cette plante soignait le diabète, surtout dans les premières phases de la maladie, à l’âge de la maturité ou de la vieillesse. Ce sont des cures répétées qui font son effet et on a découvert, il y a quelques années, qu’il agissait sur l’activité pancréatique. Chez le rat, on a prouvé qu’il pouvait régénérer les Ilots de Langerhans et donc guérir chez cet animal un diabète déclaré. Chez l’homme, alors que la tradition indienne abonde de témoignages en ce sens, et alors que son nom Hindi « gurmar » se traduit par « principe anti-sucre », aucune étude n’a tenté de conclure que chez l’homme la régénération des Ilots de Langerhans est aussi possible. Dans deux études cliniques en Inde et au Japon, des patients diabétiques manifestèrent un besoin moins important en insuline grâce à cette plante.
Le gymnéma est souvent prescrit, à tort, pour des régimes amincissants. Il possède en effet la faculté de perturber la perception sucrée au point de dégoûter un grand amateur de petits gâteaux de son dessert favori pour plusieurs heures. De là à y voir une méthode amincissante, il n’y a qu’un pas, que des labos ont vite franchi… Son emploi est assez simple puisqu’il consiste à prendre deux gélules réparties dans la journée en cures de trois semaines par mois.
Un remède chinois
En Chine aussi, les recettes abondent et ne se ressemblent pas. Il faut dire que les symptômes de l’hypoglycémie peuvent être variés chez les individus et sont fonction de nombreux paramètres de terrain. C’est ainsi qu’un guérisseur m’a recommandé un jour d’essayer une formule de quatre plantes chinoises de la famille des Rosacées (la famille de la rose, mais aussi du pommier, ou du poirier…), malheureusement assez rares et difficiles à obtenir, qui d’après lui « guérissaient » le diabète en deux mois. Même si je n’ai pas eu des résultats aussi spectaculaires qu’il l’annonçait, sa formule, que j’ai pu essayer à quelques reprises, agissait effectivement très bien sur la régulation du sucre dans le sang et améliorait l’état général de la personne qui a essayé ce traitement.
Ces essais, dont j’ai pu discuter de la pertinence avec des médecins et d’autres herboristes, m’ont fait conclure que ce sont d’abord des troubles généraux du système digestif ou des situations de stress qui induisent cette terrible ma-ladie. Et que les traitements préventifs par l’alimentation, par la prise d’oligo-éléments et de vitamines naturelles sont des bases essentielles pour améliorer en premier lieu le terrain. La prévention. On ne cesse de le dire et de le répéter…
Préparation:
J’ai pendant longtemps conseillé en complément à des traitements médicaux le mélange suivant ( à quantité de 10g de chaque plante) chez des personnes voulant avoir une meilleure gestion du sucre dans le sang :
- Aigremoine
- Galéga
- Cosses de haricot
- Aunée
- Géranium Robert
- Cassis
- Myrtille feuilles 40 g.
1 à 2 cuillèrées à café pour un bon bol, à infuser 10 minutes environ.
Ce mélange est à adapter à chaque personne, mais on peut le recommander à raison de deux prises par jour, qui réguleront, en complément aux médicaments, le taux de glycémie. Pour une personne chez qui la prise de médicaments n’est pas nécessaire, il peut agir en préventif d’un terrain diabétique. La cure est à maintenir sur 15 à 20 jours et à renouveler souvent.
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