Grâce à la découverte d’une nouvelle voie d’assimilation du glucose dans les cellules, des chercheurs français espèrent à terme offrir des moyens alternatifs pour soigner le diabète. Les espoirs reposent sur une hormone, l’apeline, qui a les mêmes effets que l’insuline.
Des chercheurs français ont découvert une nouvelle voie pour réguler la glycémie qui ne fait pas appel à l’insuline mais à une autre hormone, l’apeline. Chez des souris obèses dont les cellules ne sont plus sensibles à l’action de l’insuline, des injections d’apeline ont permis de faire baisser le taux de sucre dans le sang, expliquent Philippe Valet et ses collègues de l’Institut de médecine moléculaire de Rangueil (Inserm U858, Université de Toulouse) dans la revue Cell Metabolism datée du 5 novembre.
Normalement, c’est l’insuline qui assure la régulation de la glycémie en permettant aux cellules de capter le glucose en circulation dans le sang en fonction des besoins de l’organisme. Chez les diabétiques de type 1, le système ne fonctionne pas faute d’insuline et il faut compenser par des piqûres régulières. Chez les diabétiques de type 2, dits insulino-résistants, ce sont les récepteurs à l’insuline qui deviennent insensibles. Cette maladie est une complication fréquente de l’obésité.
C’est là que l’apeline entre en scène : elle a les mêmes effets que l’insuline tout en utilisant une autre porte d’entrée de la cellule, révèlent les chercheurs. Par conséquent, même lorsque les récepteurs à l’insuline sont défaillants, la voie d’action de l’apeline reste active et efficace.
«En temps normal, l’insuline assure 97 à 98% du captage du sucre par les cellules, explique Philippe Valet, mais si on injecte de l’apeline chez la souris on ouvre une nouvelle ‘’autoroute’’ et on améliore l’utilisation du glucose par l’animal». L’hormone est efficace à petite dose, précise le chercheur de Rangueil, et pour l’instant aucun effet secondaire n’a été observé chez le rongeur.
Prochaine étape clef : vérifier que l’apeline agit de la même façon chez l’homme. Philippe Valet est optimiste : «Les premières expériences sur des tissus adipeux humains montrent que les mêmes voies sont activées». Reste à savoir si l’apeline peut être utilisée sur le long terme et si elle a des effets secondaires indésirables. Les premiers essais sur des personnes diabétiques (type 2) ne devraient pas commencer avant un an.
"Nous sommes encore loin d'une utilisation chez l'homme, précise Philippe Valet. Nous y travaillons dur car nous savons que l'attente des patients est grande mais il faut du temps".
Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
Normalement, c’est l’insuline qui assure la régulation de la glycémie en permettant aux cellules de capter le glucose en circulation dans le sang en fonction des besoins de l’organisme. Chez les diabétiques de type 1, le système ne fonctionne pas faute d’insuline et il faut compenser par des piqûres régulières. Chez les diabétiques de type 2, dits insulino-résistants, ce sont les récepteurs à l’insuline qui deviennent insensibles. Cette maladie est une complication fréquente de l’obésité.
C’est là que l’apeline entre en scène : elle a les mêmes effets que l’insuline tout en utilisant une autre porte d’entrée de la cellule, révèlent les chercheurs. Par conséquent, même lorsque les récepteurs à l’insuline sont défaillants, la voie d’action de l’apeline reste active et efficace.
«En temps normal, l’insuline assure 97 à 98% du captage du sucre par les cellules, explique Philippe Valet, mais si on injecte de l’apeline chez la souris on ouvre une nouvelle ‘’autoroute’’ et on améliore l’utilisation du glucose par l’animal». L’hormone est efficace à petite dose, précise le chercheur de Rangueil, et pour l’instant aucun effet secondaire n’a été observé chez le rongeur.
Prochaine étape clef : vérifier que l’apeline agit de la même façon chez l’homme. Philippe Valet est optimiste : «Les premières expériences sur des tissus adipeux humains montrent que les mêmes voies sont activées». Reste à savoir si l’apeline peut être utilisée sur le long terme et si elle a des effets secondaires indésirables. Les premiers essais sur des personnes diabétiques (type 2) ne devraient pas commencer avant un an.
"Nous sommes encore loin d'une utilisation chez l'homme, précise Philippe Valet. Nous y travaillons dur car nous savons que l'attente des patients est grande mais il faut du temps".
Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire