Diabète de type 2 : la recherche progresse

En 1985, on estimait que 30 millions de personnes étaient atteintes de diabète dans le monde. Aujourd’hui, on recense 177 millions de malades, soit six fois plus qu’il y a 15 ans. Face à cette "épidémie", la recherche se mobilise comme en témoignent les deux découvertes que nous vous présentons.

Le diabète de type 2 est très répandu chez les personnes âgées, en particulier en cas de surcharge pondérale. Mais avec l’explosion de l’obésité cette maladie, qui représente 90 % des cas de diabète, se retrouve chez des patients de plus en plus jeunes.

Un médicament pour prévenir le diabète type 2 ?

Diabète de type 2Le diabète de type 2 (aussi appelé diabète non insulinodépendant ou encore diabète de la maturité) survient en général chez les adultes sédentaires et en surpoids : leur pancréas n’arrive plus à assurer correctement son rôle de régulation (par l’insuline) du taux de sucre dans le sang, d’où un risque de complications sévères à long terme en l’absence de traitement. Le meilleur moyen pour éviter cette pathologie est donc de pratiquer un minimum d’exercice physique et de manger équilibré, voire de maigrir en cas d’obésité.
Cependant, selon les auteurs d’une étude internationale publiée en juin 2002 dans le Lancet1, un médicament, déjà utilisé pour traiter le diabète type 2, aurait également une action de prévention chez les patients à risque (en surpoids avec un taux de sucre dans le sang limite).
Cette étude internationale, conduite sur 1 429 patients à risque, a évalué pendant trois ans les effets de l’acarbose (Glucor). Résultat : le risque de survenue d’un diabète au bout de trois ans a été diminué de 25 % pour les patients sous acarbose par rapport à ceux sous placebo. De plus, ils ont perdu du poids, contrairement aux patients non-traités.

Un médicament anti-obésité retarde l’apparition du diabète

Mais pour combattre cette épidémie de "diabésité", les chercheurs ont trouvé une nouvelle arme. Utilisé dans le traitement de l’obésité, l’orlistat (nom commercial Xenical) pourrait prévenir ou retarder l’apparition du diabète de type 2. Présentée lors du Congrès mondial sur l’obésité 2002, l’étude Xendos2 a inclus pendant 4 ans 3 304 patients, traités par un programme de modification du mode de vie.
Au terme du suivi :
  • Le risque de développer un diabète de type 2 a été réduit de 37 % chez les personnes traitées par l'association Xenical plus modification du mode de vie par comparaison avec la seule modification du mode de vie ;
  • La perte de poids, tant à court qu'à long terme, a été significativement plus marquée avec l'association médicament plus modification du mode de vie que lors de modification du mode de vie seule (-11,4 contre -7,5 kg à un an et -6,9 contre -4,1 kg à quatre ans) ;
  • La perte de poids a été maintenue avec succès à long terme, avec près de deux fois plus de patients sous traitement perdant plus de 10 % de poids corporel au bout de quatre ans de traitement (26 % contre 16 %). Encore plus de patients avaient perdu plus de 5 % de leur poids corporel au bout de quatre ans (53 % contre 37 %), pourcentage qui s'est avéré présenter de nets avantages en termes de santé ;
  • Les patients sous Xenical ont présenté une amélioration significative, durable à long terme, des facteurs de risque cardiovasculaires, tels que la pression artérielle et le profil lipidique, par comparaison avec la seule modification du mode de vie.

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